top of page

Zoom sur: Clément Chevrier

  • cobbling
  • 15 déc. 2015
  • 8 min de lecture


Clément Chevrier fait partie, au même titre qu'un garçon comme Warren Barguil, des grands espoirs du cyclisme français, aux caractéristiques de grimpeur, exilés à l'étranger. Si Warren Barguil évolue depuis ses débuts professionnels 2013 dans la stucture Giant-Alpecin, après un stage chez Bretagne-Schuller en 2011 et un autre chez Argos-Shimano en 2012, Clément Chevrier a, déjà, beaucoup voyagé. Passé professionnel en 2014 au sein de la formation Continentale américaine Bissell managée par Axel Merckx, stagiaire au sein de la formation Trek Factory Racing en fin de saison 2014 puis recruté pour 2015 chez IAM cycling, le jeune picard, formé au Chambéry Cyclisme Formation semble avoir quitté sa Picardie natale au siècle dernier. Dans quel but? Sachant que la Picardie dispose de deux structures en DN1, le CC Nogent-sur-Oise et le CC Villeneuve Saint-Germain, Clément Chevrier aurait très bien pu courir dans l'une de ces deux formations avant qu'un éventuel stage chez les professionnel ne lui soit proposé. Etant étudiant à Caen, en Normandie, il aurait également pu signer dans un club de DN1, le VC Rouen 76 ou à l'USSA Pavilly Barentin, avec ce même espoir en vue.... Seulement voilà, il n'est pas dans les habitudes du jeune homme d'attendre gentiement que les choses arrivent. Non. S'il y a bien une chose que Clément Chevrier a assimilé c'est que lorsque l'on veut quelque chose, il faut se donner les moyens de l'obtenir. C'est donc, en partie, pour cela qu'il s'était engagé, à la sortie des juniors, en 2011, en faveur du Chambéry Cyclisme Formation, antichambre de l'équipe World Tour AG2R La Mondiale. Tout d'abord, cette structure offrait un premier avantage non négligeable à ces coureurs: en étant l'équipe réserve de la formation AG2R La Mondiale, le Chambéry Cyclisme Formation offrait, à juste titre d'ailleurs, l'espoir à chacun de ses coureurs de rejoindre un jour l'équipe mère, comme cela peut se faire avec les centres de formations en football par exemple. Le deuxième véritable avantage que cette structure offrait à un coureur comme Clément Chevrier était lui aussi de taille. Etre grimpeur en Picardie n'est pas chose aisée. Etre basée à Chambéry offre donc bien plus d'opportunités d'exploiter ce potentiel que les routes escarpées de Picardie ou de Normandie. L'entraînement de Chevrier a donc pû petre d'avantage axé sur ses qualités naturelles et son programme de course fut bien plus montagneux que celui que n'importe quelle formation de la partie Nord de la France aurait pu lui offrir. Pendant ces trois saisons à Chambéry, Chevrier a suivi une progression toutefois assez linéaire, en remportant, dès sa première saison Espoirs, le classement général final du Tour des Mauges, une épreuves toutes catégories et en se classant parmi les 10 premiers de certaines épreuves Elite Nationales. Chevrier s'était également distingué en prenant la 13e place du paris-Tours Espoirs, terminant à 45" du vainqueur, Fabien Schmidt. Sa deuxième saison à Chambéry a montré, elle aussi, une certaine progression puisque Clément Chevrier s'est notament distingué en terminant noatmment 3e d'étape sur la Ronde de l'Isard (2.2U), à Aspet, derrière Quentin Pacher et Yoann Paillot, ou encore 7e du très réputé Piccolo Giro di Lombardia (1.2U) en fin de saison, dont il est d'ailleurs le premier coureur français au classement. Au cours de cette première saison en DN1, Chevrier a également joué placé sur plusieurs épreuves du calendrier Elite National de la FFC et a également offert quelques points à con club en Coupe de France DN1, ce qui constitue un bilan correct, même s'il n'a pas su lever les bras cette saison. Il faut cependant noter une évolution dans le programme de courses pour Clément Chevrier entre 2011 et 2012, ce qui peut également expliquer qu'il ne soit pas parvenu à gagner en 2012.

C'est finalement en 2013, pour sa dernière saison avec Chambéry, que Clément Chevrier a définitivement pris son envol. Vainqueur à deux reprises: sur l'épreuve régionale Les Bosses du Haut-Drac, et sur la 4e étape du Tour des Pays de Savoie (2.2) à La Toussuire, le grimpeur français a brillé sur les épreuves UCI, Espoirs ou non, tout au long de la saison. Il s'est ainsi distingué en terminant 10e de la Ronde de l'Isard (2.2U), 9e du Piccolo Giro di Lombardia (1.2U), 3e du Giro della Vallee d'Aosta (2.2U) ou encore 2e du Tour des Pays de Savoie (2.2). Ses bonnes performances tout au long de la saison ont permi à Clément Chevrier d'être sélectionné à plusieurs reprises en équipe de France, ce qui lui a également offert l'opportunité de disputer le Tour de l'Ain (2.1), sur lequel il s'est très bien comporté et a pris la 16e place du Classement général final, après une superbe étape entre Izenore et Lélex Monts-Jura, sur laquelle il prend la 11e place d'une étape remporté par Luis Leon Sanchez, en arrivant, 2'13" après le coureur espagnol, en compagnie de Pieter Serry et de Wout Poels. Clément Chevrier a également eu l'occasion de participer au Tour de l'Avenir (2.2U), sur lequel il a épaulé Julian Alaphilippe avant de prendre la 19e place du Classement général final. Après une belle saison 2013, Clément Chevrier a obtenu sa sélection en équipe de France Espoirs pour disputer les Championnats du Monde à Florence. Le jeune picard arrive dans un groupe pour la 3e place en compagnie de Julian Alaphilippe. Le leader des bleus se classe finalement 9e de l'épreuve tandis que Clément Chevrier prend la 11e place.

Après trois saisons au sein du Chambéry Cyclisme Formation, Clément Chevrier éprouve, en 2014, le besoin d'évoluer encore un peu plus dans sa carrière de coureur cycliste. C'est ainsi qu'il décide de rejoindre, pour cette saison 2014, la formation Bissell Development d'Axel Merckx, équipe Continentale américaine. Outre le plan purement sportif, c'est une véritable expérience humaine que Clément Chevrier va vivre pendant près d'un an, en vivant aux Etats-Unis, à la mode américaine, en ayant également l'occasion de perfectionner son anglais, point important dans les études qu'il mène en parallèle à sa carrière de cycliste, tout en découvrant une nouvelle culture cycliste. Courant Mars, après seulement quelques semaines passées sur le sol américain, Clément Chevrier se distingue en devenant le premier français à inscrire son nom à la San Dimas Stage Race, course amateur réputée Outre-Atlantique, sur laquelle il devance, au Classement général final, son premier poursuivant, l'américain Coulton Hartrich de près de 3'. En remportant cette course, Clément Chevrier vient ajouter son nom au palmarès de cette très belle épreuve, succèdant ainsi à des coureurs comme Chsitopher Horner, vainqueur en 2004, l'australien Ben Day, vainqueur en 2009, 2010 et 2011 et à Janier Acevedo, vainqueur en 2013 et qui évoluait en 2015 au sein de la formation Cannondale-Garmin. Deux mois plus tard, c'est le début des choses sérieuses pour Clément Chevrier et la Bissell Development. Les coureurs d'Axel Merckx sont engagés sur le Tour of the Gila (2.2), qui sert de dernière répétition avant le gros objectif de la saison: le Tour de Californie (2.HC). Clément Chevrier réalise une belle course à Gila, en étant très régulier et jamais au delà du Top 20 de chaque étape, ce qui lui permet de se classer 12e du classement général final de l'épreuve. Quelques jours plus tard, il est engagé, avec sa formation Bissell sur le Tour de Californie, sur lequel il montre de belles choses là aussi, en terminant 24e de la première épreuve Hors-Classe de sa carrière et remportée par un certain Bradley Wiggins, vainqueur du Tour de France 2012. Après ces quelques mois aux Etats-Unis, Clément Chevrier fait son retour en France, et participe sous les couleurs de l'équipe de France, au Tour des Pays de Savoie, sur lesquels il réalise une performance honorable en se classant 13e du Classement général final. Clément Chevrier participe ensuite aux Championnats de France professionnels, au Futuroscope, sur lesquels ses chances de succès sont infimes. Il effectue cependant la totalité des 251.7km au menu du jour, terminant 83e de l'épreuve à plus de 9' du vainqueur, Arnaud Démare. Qu'importe, les Championnats

de France ne sont pas une épreuve que l'on souhaite manquer lorsque que l'on débute chez les professionnels et courir sur 250km est toujours bon à prendre pour un jeune pro. De retour aux Etats-Unis, Clément Chevrier change de maillot pour endosser celui de la formation World Tour Trek Factory Racing, au sein de laquelle il évolue en qualité de stagiaire en fin de saison. Porteur du maillot du meilleur jeune sur le Tour de l'Utah (2.1), Clément Chevrier cède finalement son maillot à Dylan Teuns lors de la dernière étape. Malgré cela, il se classe tout de même 19e du Classement général final, une performance qui n'est pas passée inaperçue. C'est ensuite sous les couleurs de la formation Bissell que Clément Chevrier effectuera sa dernière course aux Etats-Unis, à l'occasion du USA Cycling Challenge (2.HC). Là aussi à son avantage, le grimpeur français se classe même 11e de la deuxième étape de l'épreuve au sommet de Cretsed Butte, devant des coureurs comme Michael Rogers, Rafal Majka ou Jens Voigt, avant d'améliorer sa performance le lendemain, en prenant la 10e place au sommet de Monarch Mountain, devant des coureurs comme Riccardo Zoidl ou Fränk Schleck. Très bon 12e du Classement général final, Clément Chevrier remporte, cette fois, le classement du meilleur jeune de l'épreuve, et rentre eu Europe, effectuer la fin de saison avec Trek Factory Racing, le sentiment du devoir accompli vis à vis de la formation Bissell Development. C'est d'ailleurs une fois arrivé en Europe que les regrets du management de Trek vont se faire ressentir, certains regrettant de ne pas avoir de place à offrir à ce jeune garçon talentueux qu'ils vont donc être contraints de laisser filer à la concurrence. Clément Chevrier profite des dernières courses de la saison 2014 pour emagasiner encore plus d'expérience sur des épreuves comme le Circuit de Wallonie (1.1) et sa célèbre arrivée au sommet de la Citadelle de Namur, dont il prend la 66e place, alors que son leader, Fränk Schleck se classe 8e, ou encore sur le Grand Prix Impanis (1.1) qu'il termine 69e avant de mettre un terme à sa saison lors du Milano-Torino (1.HC), remporté par Giampaolo Caruso et dont il prend la 51e place.

Après une saison 2014 aboutie, Clément Chevrier s'engage, pour 2015, au sein de la formation suisse IAM Cycling, dans laquelle il rejoint Sylvain Chavanel, Jérôme Pineau et Jérôme Coppel. Au cours de cette première saison en World Tour, Clément Chevrier a l'occasion de découvrir les plus belles épreuves du calendrier mondial et de poursuivre ainsi sa progression en participant notamment à des courses comme le Tour du Catalogne (2.WT), le Tour du Pays Basque (2.WT) ou encore le Tour de Pologne (2.WT). 2015 a également été pour lui l'occasion de découvrir certaines des plus grandes classiques du calendrier comme La Flèche Wallonne (1.WT), Liège-Bastogne-Liège (1.WT) et le Tour de Lombardie (2.WT), qu'il a toute abandonnées, ainsi que le Grand Prix de Plouay (1.WT), qu'il termine au 89e rang. Notons également une autre découverte majeure cette saison avec une première participation au Giro d'Italia (2.WT), qu'il boucle au 69e rang du Classement général final. S'il a "survécu" à trois semaines de course très intense avec un très grosse bataille dès les premiers jours entre les grands favoris, Clément Chevrier a surtout pu apprendre et énormément progresser sur ces trois semaines de course. On dit souvent que la Vuelta est le meilleur des Grands Tours pour débuter car plus, relax, plus ouvert, mais le Giro a lui aussi beaucoup de choses à apprendre aux néophites en matière de Grands Tours. En terme de résultats, cette saison 2015 ne fut pas un grand cru pour Clément Chevrier avec un seul Top 20 à son actif, sur la Classica d'Almeria (1.1), en Février, épreuve remportée au sprint par Mark Cavendish, mais là n'était pas l'objectif premier de cette saison pour Clément Chevrier. Le jeune grimpeur français devait simplement épauler ses leaders le plus longtemps possible sur les épreuves montagnardes et emmagasiner un maximum d'expérience pour poursuivre sa progression, prendre de la caisse et être capable de jouer les premiers rôles dès 2016.

Si son calendrier 2016 devrait sensiblement ressembler à celui de 2015, le jeune grimpeur picard devrait pouvoir poursuivre paisiblement sa progression tout en étant, cette fois, en mesure de se glisser dans de belles échappées en montagne et faire vibrer le public qui n'attend désormais plus qu'une seule chose: le voir lever les bras.

 
 
 

Comments


 TWITTER: 

 

 

 UPCOMING EVENTS: 

 

 

 FOLLOW COBBLING: 
  • Facebook B&W
  • Twitter B&W
 POSTS récents: 
 recherche par TAGS: 

© 2023 by Cobbling. Proudly created with Wix.com

  • Facebook B&W
  • Twitter B&W
  • Instagram B&W
bottom of page