Bienvenue chez les grands, Yuma Koishi.
- cobbling
- 21 nov. 2015
- 5 min de lecture

Il était arrivé en Europe à l'été 2013, en qualité de stagiaire au sein de la formation Continenale Belge Colba-Superano Ham, managée par Peter Bauwens, et à la demande de son compatriote et Champion du Japon du cyclo-cross Yu Takenouchi. Depuis, le jeune Yuma Koishi a parcouru du chemin, beaucoup de chemin même, faisant même de lui l'un des coureurs les plus en vue en cette saison 2015 au sein de la formation CCT p/b Champion System. A son arrivée chez Colba-Superano Ham, à seulement 19 ans, certains le trouvaient trop tendre pour les difficiles courses belges et sans aucun doutes pas assz expérimenté pour affronter des épreuves comme la Druivenkoers d'Overijse et ses incessantes montagnes russes mais lui a poursuivi sa route et sa progression sans jamais broncher, accomplissant pour premier "pseudo exploit" sur le sol belge de s'offrir le luxe de venir à bout du terrifiant Staadsprijs Geraardsbergen, la reine des kermesses professionnelles. Si son programme en deuxième partie de saison 2013 s'était essentielement construit autour de kermesses professionnelles belges, qui lui ont permis d'acquérir du rythme et de la puissance, toujours bénéfiques à un si jeune coureur, Yuma Koishi avait également eu l'occasion de se frotter à ses premières classes 1, en participant à la Druivenkoers d'Overijse et au Schaal Sels, deux épreuves qu'il n'avait pas terminées, avant de participer au Tour d'Hokkaido au Japon, toujours sous les couleurs de la formation Colba-Superano Ham, et de se classer 31e du classement général final de l'épreuve remportée par le français Thomas Lebas.

Yuma Koishi était, et est toujours d'ailleurs, l'un des plus grands espoirs du cyclisme japonais. Si sa deuxième partie de saison 2013 lui a permi de prendre d'emmagasiner de l'expérience au plus haut niveau, nul ne doute que peu de managers lui aurait donné sa chance en 2014, avant que la toute nouvelle formation italo-japonaise Vini Fantini Nippo ne lui offre une place et, ainsi, l'occasion de parfaire son apprentissage du plus haut niveau. En début de saison, Yuma Koishi se fait assez discret. S'il débute sa saison en Belgique, sur les Driedaagse Van West-Vlaanderen (2.2), où il abandonne lors du troisième jour de course, c'est bien loin d'Europe et des grandes épreuves que Yuma Koishi effectuera l'essentiel de sa saison. Aisni, ses dirigeants l'invitent à participer à des épreuves comme le Tour de Kumano (2.2), le Tour de Corée (2.1) ou encore au Tour du Lac Qinghai (2.HC), ses premières grandes épreuves par étapes, sur lesquelles il participe aux différents succès de son équipe, puisque Grega Bole s'est imposé sur le Tour de Corée et le Tour du Lac Qinghai, et que Eduard Michael Grosu s'est également imposé sur l'épreuve chinoise. Outre ce calendrier à forte tendance asiatique, Koishi a également eu l'occasion de participer à deux épreuves polonaises, sur lesquelles il a participé, à chaque fois, aux succès de ses leaders. Ainsi, Grosu s'est imposé à deux reprises sur la Carpathian Couriers Race U-23 tandis que Koishi terminait, lui, à une anonyme 82e place au classement général final, et Grega Bole avait ensuite enlevé la première étape du Szlakiem Grodòw Piastowskich (2.1), alors que Koishi allait lui prendre la 69e place du classement général final. Enfin, Yuma Koishi a également eut l'occasion de se frotter, en fin de saison 2014, à ses premières épreuves UCI sur le sol italien en participant notamment à la Coppa Bernocchi (1.1) et au GP Industria & Commercio di Prato (1.1) en Septembre.
Alors que la formation Nippo vini Fantini s'apprétait à monter en Continental Pro pour 2015, Yuma
Koishi apprenait lui qu'il ne serait pas conservé au sein de la structure italo-japonaise pour 2015. Ainsi, Yuma Koishi est parti à la recherche d'une nouvelle formation Continentale pour poursuivre son apprentissage et sa progression et a donc posé ses valises chez CCT p/b Champion System, équipe néo-zélandaise basée en Belgique et managée par Franky Van Haesebroucke. La saison 2015 a d'ailleurs merveilleusement bien commencée pour Yuma Koishi qui a laissé parlé toute sa classe et son talent lors des Championnats d'Asie en décrochant la médaille de bronze sur l'épreuve contre-la-montre U23 mais surtout en remportant l'épreuve U23 de la course en ligne, sur laquelle il avait devancé l'iranien Mohamadesmail Chaichi et le coureur de Taiwan Tan Peng Yuan. A son retour en Europe, Yuma Koishi s'est vu offrir l'occasion de participer à la première classique pavée de sa carrière à l'occasion de Kuurne-Brussels-Kuurne (1.1). Malheureusement pour lui, il fut contraint à l'abandon, comme une grosse partie de ses coéquipiers d'ailleurs. Le jeune japonais a ensuite enchaîné les épreuves sans grandes réussite mais a tout de même eu l'occasion de découvrir, sous les couleurs de l'équipe nationale du Japon U23, plusieurs épreuves du calendrier Espoirs comme la Côte Picarde (55e) ou le Tour des Flandres U23 (88e), finissant par ailleurs au sein du peloton de cette seconde épreuve. La suite de la saison a, en revanche, été contrariée par une chute, et une fracture de la clavicule survenue lors du ZLM Roompot Tour (2.2U), qui l'a tenue éloigné des pelotons pendant plus d'un mois. A son retour à la compétition, Yuma Koishi est immédiatement aligné sur deux manches de la Coupe de France: le Grand Prix de Plumelec et les Boucles de l'Aulne, mais ne vient à bout d'aucune des deux épreuves. Il enchaine ensuite avec la Ronde de l'Oise (2.2), qu'il termine à une anecdotique 88e place au Classement général final, avant de rentrer au Japon pour y disputer ses championnats nationaux. Et

c'est en ce mois de Juin 2015 que Yuma Koishi va finalement réapparaître aux avant-postes. Sacré Champion du Japon du contre-la-montre U23, avec une moyenne de plus de 45km/h sur les (seulement) 12km qui composaient le parcours, Yuma Koishi rentre ensuite en Europe avec le plein de confiance, ce qui lui permet ensuite d'enchainer avec les bonnes performances puisqu'il se classe notamment 9e du difficile Gran Premio Pasta Zara (1.2U), remporté, en solitaire, par Stefano Nardelli. Enfin, le jeune Yuma Koishi poursuit et termine sa saison sur des épreuves plus ou moins renommées puisqu'il a notamment pris part au Baltic Chain Tour (2.2), au Grand Prix des Marbriers à Bellignies (1.2) ou encore à des épreuves comme le GP Jef Scherens à Leuven (1.1), la Druivenkoers Overijse (1.1), le Schaal Sels (1.1) avant de s'envoler pour les Etats-Unis et porter une dernière fois cette saison le maillot du Japon à l'occasion des Championnats du Monde Espoirs, dont il prend la 50e place du contre-la-montre, avant de se classer 122e de la course en ligne.
Même s'il a encore du mal à être régulier dans la performance sur des épreuves de premier ordre, Yuma Koishi est, sans aucun doute, l'un des meilleurs espoirs du cyclisme japonais. Voilà un véritable pari sur l'avenir pour la formation Nippo-Vini Fantini qui s'offre là les servives d'un jeune coureur qui devrait tenir son rôle d'équipier à merveille en 2016 avant, espérons le, de pouvoir enfin peser sur les courses. Yuma Koishi a encore beaucoup de chemin à parcourir pour pouvoir espérer un jour devenir l'un de ses très bons coureurs que le Japon a su nous fournir ces dernières années (Yukiya Arashiro, Fumy Beppu, Takashi Miyazawa) mais il ne fait aucun doutes que ce jeune coureur poursuit une progression logique et apprend beaucoup, chaque année, de chacune des épreuves auxquelles il est convié et de chacune de ses erreurs de jeune coureur. Voilà un coureur qui devrait avoir l'occasion, en 2016, de se frotter à certaines des plus belles épreuves du calendrier UCI et, pourquoi pas, de découvir également les épreuves World Tour, seul échelon demeurant inconnu pour ce coureur de seulement 22 ans.


Commentaires