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Europcar: le besoin du changement.

  • cobbling
  • 2 nov. 2015
  • 6 min de lecture


Si les saisons 2011, 2012 et 2013 avaient été pour le moins proléfiques pour le Team Europcar, qui s'était notamment distingué par la belle épopée de son leader emblématique sur le Tour de France 2011, dont il fut leader pendant 10 jours et terminant 4e du Classement général final ou encore en remportant le classement du meilleur grimpeur sur le Tour de France, en 2012 cette fois, toujours avec Thomas Voeckler et en accumulant pas moins de 60 victoires en trois années et un podium sur Paris-Roubaix avec Sébastien Turgot en 2012, la formation Europcar a semblé sur le déclin en 2014 et 2015, ou, tu du moins, en clair besoin de renouveau.

Fidèle leader de Jean-René Bernaudeau depuis maintenant plus d'une décénie, Thomas Voeckler approche de la fin de carrière, et cela se sent. Non pas qu'il ne soit plus performant, loin de là, mais sa dernière victoire remonte au 30 Août 2013, lorsqu'il remportait le Classement général final du Tour Poitou-Charentes, après avoir triomphé de manière pour le moins inattendue sur le contre-la-montre de cette même épreuve.

Si le reste de l'équipe a décroché quelques victoires depuis, elle est, cependant, à l'image de Voeckler depuis maintenant deux ans: souvent placée mais rarement victorieuse. Ainsi, en collectionnant les places d'honneurs sur le Tour de France, avec, notamment une belle 2e place de Bryan Coquard sur les Champs-Elysées cette année, sa 2e place également au Classement général des 4 Jours de Dunkerque ou encore la 2e place de Thomas Voeckler sur Paris-Tours en 2014, la formation Europcar reste existante sur la scène internationale mais semble moins tranchante que les années précédentes.

Si Voeckler a longtemps porté, seul sur ses épaules, la formation Bouygues Telecom puis Europcar, il a cependant laissé bien volontier une part importante du leadership à d'autres coureurs depuis maintenant quelques saisons. Ainsi, Pierre Rolland, Cyril Gautier ou encore Bryan Coquard ont eu l'occasion de s'exprimer et de tirer, eux aussi, cette équipe vers le haut.

Pierre Rolland, arrivé chez Bouygues Telecom en 2009, après l'arrêt du Crédit Agricole s'est révélé et a appris a être un leader chez Europcar. Ainsi, il a notamment fait briller la formation managée par Bernaudeau en terminant Meilleu Jeune et 10e du Tour de France, en 2011, mais surtout en remportant brillament la 19e étape de l'épreuve, dont l'arrivée était jugée au sommet de l'Alpe d'Huez, au terme d'une magnifique ascension en devançant le Champion Olympique Samuel Sanchez et Alberto Contador, pour ce constituait la seule victoire française sur ce 98e Tour de France. Après ce beau succès, Rolland n'a pas tardé à confirmer les espoirs placés en lui en terminant ensuite 6e du Tour de l'Ain mais surtout en redémarrant la saison 2012 sur des bases aussi élevées que 2011. Ainsi, Pierre Rolland s'est imposé sur la 3e étape de l'Etoile de Bessèges, qui constituait alors son troisième jour de course en 2012, prenant, du même coup, le leadership de l'épreuve, avant de finalement céder lors du contre-la-montre final à Alès et de terminer 4e de l'épreuve. Rolland s'était ensuite distingué en prenant une prometteuse 12e place sur Liège-Bastogne-Liège avant, enfin, de s'imposer à La Toussuire et de prendre la 8e place du Classement général final du Tour de France. En 2013, le programme de Pierre Rolland subit de légères modifications comme l'introduction du Tour de Langkawi (2.HC),

disputé en Malaisie. Après une belle victoire sur les routes du Circuit de la Sarthe en Avril, dont il remporte le classement général et la 4e étape, en solitaire, Pierre Rolland se place ensuite 3e de Paris-Camembert ou encore 10e du Classement général final du Tour du Trentin. Une fois arrivé, en Juillet, Pierre Rolland comprend rapidement qu'il ne sera pas en mesure de jouer les premiers rôles au classement général. Ainsi, il se lance à la poursuite du maillot de meilleur grimpeur, qu'il portera d'ailleurs quelques jours, avant de se classer 3e de ce classement anexe à Paris. En 2014, Europcar et, donc, Pierre Rolland, font leur grand retour en World Tour. Le coureur français continue, lui, d'évoluer dans un rôle de leader, mais décide de donner une toute autre orientation à son programme en axant sa saison non pas uniquement sur le Tour de France, mais également sur le Tour d'Italie. Et ce fut une grande réussite. A la bagarre pour la dernière place du podium avec Fabion Aru, Pierre Rolland se classera finalement 4e du Tour d'Italie, sa meilleure performance sur un Grand Tour, décrochant également trois places parmi les 5 premiers d'étapes. Après un Giro époustouflant, durant lequel il a confirmé au monde entier qu'il était un très grand grimpeur, Pierre Rolland s'est tourné vers le Tour de France. S'il esr régulièrement placé autour de la 10e place sur les étapes de montagnes, Pierre Rolland n'entre cependant qu'à une seule reprise dans ce Top 10, à l'occasion de la 17e étape et son arrivée au Pla d'Adet. Si Pierre Rolland obtient une satisfaisante 11e place, sa performance est cependant masquée par les résultats obtenus par les autres français puisque Jean-Crhsitophe Péraud termine 2e, Thibaut Pinot 3e et meilleur jeune et Romain Bardet termine, lui, 6e du Classement général. Si la saison 2015 de Pierre Rolland a été plus discrète, bien qu'il se soit imposé sur la Vuelta a Castilla y Leon en Avril dernier, et a terminé à une honorable 10e place sur le Tour de France, il est cependant passé à travers sa Vuelta, en fin de saison, tel un fantôme, terminant à une anonyme 50e place au Classement général final, alors que beaucoup le plaçaient parmi les candidats à un Top 10 sur cette Vuelta.

Si Pierre Rolland a parfaitement assumé son rôle de leader au sein de la formation Europcar, il semblait, à l'image de son équipe, à bout de souffle ces deux dernières années, et a décidé de donner un nouvel élan à sa carrière en 2016 en quittant la formation vendéenne pour rejoindres les américains de Cannondale-Garmin, à l'image de Cyril Gautier, qui rejoindra, lui, la formation AG2R La Mondiale.

Membre de la formation Bouygues Telecom puis Europcar depuis 2009, Cyril Gautier a également éprouvé le besoin de changer d'air en 2016, après une saison difficile. Coureur offensif, au potentiel non négligeable, Cyril Gautier n'a pas brillé en 2015, sa meilleure place étant une 4e palce obtenue sur la Drôme Classic, en Mars dernier. Excellent puncheur, coureur passe partout, Cyril Gautier semblait s'être enfermé dans une certaine routine chez Europcar qu'il lui fallait briser pour retrouver le niveau de performance qui est le sien, et qu'il a dévoilé pendant ses années Europcar en terminant notamment 6e de Paris-Nice en 2014, 4e du Grand Prix de Plouay, chez lui, en Bretagne, en 2014 ou en remportant, par exemple le Tour du Finistère en 2013. A 28 ans, Gautier s'en va donc vers de nouveaux horizons, au sein d'une formation AG2R La Mondiale en pleine bourre et dans laquelle il devrait pouvoir exprimer encore toute l'étendue de son talent.

Enfin, il a été annoncé tout au long de la saison dans différentes formations mais a finalement choisi de rester fidèle à Jean-René Bernaudeau, Bryan Coquard suit une progression logique, d'années en années, qui font de lui aujourd'hui un sprinteur prisé. S'il ne s'est imposé que quatre fois en 2015, Coquard a souvent joué placé sur les sprints en se classant notamment 2e sur les Champs Elysées derrière André Greipel, ou encore en décrochant 27 places parmi les 10 premiers au cours de cette année. Vainqueur notamment de Paris-Camembert et de la Route Adélie de Vitré en 2014, Bryan Coquard poursuit donc, à 23 ans, sa progression au plus haut niveau et s'affirme de jours en jours comme l'un des meilleurs sprinteurs français, mais aussi l'un des meilleurs espoirs du sprint mondial. S'il a perdu son poisson pilote, Kévin Réza, cette année, parti chez FDJ, il pourra désormais travailler en 2016 avec Adrien Petit, qui arrive de chez Cofidis, et qui compte, surtout, déjà quelques références en la matière, avec, pour principal fait d'armes, le doublé aux Championnats du Monde Espoirs de Copenhague en 2011, où il termine juste derrière son leader, Arnaud Démare. Voilà donc un bon recrutement pour Europcar.

Si Bryan Coquard et Pierre Rolland ont été, en 2015, les principaux instigateurs des victoires de la formation Europcar, nous retiendront tout de même les succès de Dan Craven, sacré Champion de Namibie sur route en Février dernier, celui de Thomas Boudat, brillant vainqueur de la première édition de la Classica Corsica, sur laquelle il a devancé au sprint le néo-zélandais Shane Archbold et l'italien Daniele Ratto, ou encore le succès de Fabrice Jeandesboz, sur le difficile 3e étape du Rhône-Alpes Isère Tour, en Mai dernier.

Si la formation Europcar change de nom en 2016, elle va également devoir se reconstruire suite au départ de deux de ses pièces maîtresses, Pierre Rolland et Cyril Gautier. Jean-René Bernaudeau a, lui, fait le choix d'orienter son recrutement vers le Vendée U, en faisant signer Lilian Calmejane, Romain Cardis, Jérémy Cornu et Fabien Grellier au sein de la formation Direct Energie en 2016. Notons également les arrivées d'Adrien Petit, qui épaulera Bryan Coquard dans les sprints, ou encore de Sylvain Chavanel, venu boucler la boucle en faisant le choix de terminer sa brillante carrière de cycliste professionnel dans la structure qui l'avait fait passer professionnel, c'était en 2000, et cette équipe s'appelait alors Bonjour.

 
 
 

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