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Cofidis: tous derrière Bouhanni.

  • cobbling
  • 31 oct. 2015
  • 7 min de lecture

Après trois saisons difficiles pendant lesquelles les victoires se sont faites rares au sein de la formation Cofidis (6 en 2012, 9e en 2013 et 10 en 2014), la formation basée à Villeuve d'Ascq a décidé, pour 2015, de changer complètement d'ossature et de direction. Ainsi, ce sont 10 coureurs qui ont quitté la formation Cofidis en fin de saison 2014 pour laisser place à 10 nouveaux coureurs, avec, pour chef de file et tête d'affiche le très prolifique Nacer Bouhanni. Faisant face à une sorte de concurrence déloyale chez FDJ, Bouhanni a pris, très tôt en 2014, la décision de quitter l'équipe managée par Marc Madiot. En conséquent, les candidats ont eu beaucoup de temps pour préparer une éventuelle arrivée de Bouhanni, et ils ont d'ailleurs été nombreux à se déclarer, avant que Cofidis ne remporte la bataille. Principale raison de ce recrutement: le manque criant de victoires au sein de la formation Continentale Professionnelle depuis maintenant trois saisons. Pour palier à cela, la meilleure solution semblait évidemment être le recrutement d'un sprinteur capable de gagner souvent. Si Adrien Petit a joué les sprinteurs chez Cofidis depuis son passage chez les professionnels, l'arrageois n'a cependant gagné qu'un seul sprint chez les professionnels, c'était à l'occasion de la Tropicale Amissa Bongo... en 2013. Alors voilà, le recrutement de Bouhanni visait à décrocher beaucoup plus de victoires que les années précédentes mais, aussi, à briller sur le Tour de France.

S'il a fallu patienter quatre mois et le Circuit de la Sarthe pour voir le vosgien lever les bras sous les couleurs Cofidis, ce qui fut d'ailleurs les deux premières victoires de Cofidis en 2015, Bouhanni a très rapidement enchaîné avec un succès sur le Grand Prix de Denain... Juste avant de couper. Si ses quatres premiers mois n'ont pas apporté de victoire à la formation Cofidis, Bouhanni s'est tout de même classé deuxième à Contres, sur Paris-Nice, battu par Alexander Kristoff, ou encore sixième de son premier Milan-San Remo, remporté par John Degenkolb. A son retour de coupure, Bouhanni a cette fois aligné les deuxièmes places, sur le Tour de Bavière, battu par Sam Bennett, John Degenkolb, puis à nouveau Sam Bennett. Il faut attendre Juin et le Cirtérium du Dauphiné pour voir Bouhanni triompher à nouveau, en s'imposant au Parc des Oiseaux des Villers-les-Dombes lors de la deuxième étape de l'épreuve préparatrice au Tour de France, avant de lever à nouveau les bras, deux jours plus tard, dans les rues de Sisteron, puis de remporter le classement par points de l'épreuve.

A ce moment précis de la saison, Bouhanni semble être en pleine possession de ses moyens et est donc en droit de rêver à un nouveau titre de Champion de France et même à une ou plusieurs victoires d'étapes sur le Tour de France.

Seulement voilà, après une nouvelle victoire sur Halle-Ingooigem, Bouhanni et la formation Cofidis se présentent à Chantonnay dans le costume du favoris. Un costume que cette équipe assume parfaitement puisque c'est elle qui asure l'essentiel du travail pendant la course. Alors que le sprint est lancé en tête de peloton, et que Bouhanni semble promis au titre de Champion de France, Anthony Roux, ancien coéquipier de Bouhanni chez FDJ, vient percuter le sprinteur de la Cofidis, jettant ce dernier au sol, le maillot de Champion de France vient de lui échapper, ses espoirs de Tour de France, semblent également disparus, et la malchance de Bouhanni est, elle, apparue.

Vicitimes de chutes à répétitions en fin de saison, Bouhanni est contrait à l'abandon sur le Tour de France, puis à nouveau sur le Tour d'Espagne avant de chuter encore et encore, comme sur le Tour de Vendée ou les Championnats du Monde de Richmond.

Malgré cela, Bouhanni a parfaitement assumé son rôle chez Cofidis, en remportant sa course de reprise après le Tour de France, le Circuito de Getxo en Espagne, quelques jours avant de se classer 9e de la Polynormande et de remporter deux étapes sur le Tour de l'Ain. Bouhanni a également eu l'occasion de s'exprimer sur un sprint de la Vuelta, dont il prend la deuxième place, battu par Peter Sagan à Malaga, alors qu'il avait chuté pendant l'étape. Suite à son abandon sur les routes espagnoles, Bouhanni s'était mis en tête de participer aux Championnats du Monde et a donc repris la compétition assez rapidement, à l'occasion du Grand Prix de Fourmies. Grand favoris de l'épreuve nordiste, Bouhanni se classe 3e, battu au sprint par Tom Boonen (2e) alors que l'italien Fabio Felline avait attaqué peu avant la flamme rouge. Enfin, en grand sprinteur qu'il est, Nacer Bouhanni a levé les bras sur le Grand Prix d'Isbergues et sur Putte-Kapellen. Entre temps, il s'était également classé 2e de Paris-Bourges, derrière Sam Bennett.

La saison de Nacer Bouhanni a donc été le véritable fil rouge de la saison de la formation Cofidis. Si le leader des Cofidis n'avait pas connu autant de mésaventures en cette deuxième partie de saison, nul ne doute que la formation Cofidis dresserait un bilan encore plus positif de cette année 2015. En 2016, Bouhanni pourra compter sur le soutien de ses fidèles compagnons, auteurs d'un travail remarquable tout au long de cette saison, pour décrocher encore plus de victoires et transformer l'essai inscrit en 2014, sur les routes du Tour d'Italie et du Tour d'Espagne notamment, mais avec le soutien supplémentaire de son frère Rayane, de l'expérimenté Borut Bozic ou encore du Champion de France espoirs Hugo Hoffstetter qui viendront renforcer cette équipe, construite autour de Nacer Bouhanni.

Certes, la formation Cofidis se base essentielement sur Nacer Bouhanni, leader incontestable de l'équipe nordiste. Mais voilà, chez Cofidis, il n'y a pas que Bouhanni qui gagne et d'autres coureurs se sont distingués cette année sous le maillot rouge des Cofidis.

Tout d'abord, la recrue Jonas Ahlstrand, arrivé à l'hiver 2014 en provenance de la formation Giant-Shimano a fait forte impression sur les 4 Jours de Dunkerque, où il est parvenu à s'imposer au terme d'un sprint pour le moins sinueux dans les rues de Maubeuge. Très bon sprinteur, le suèdois a souvent participé au travail d'équipe pour Nacer Bouhanni, faisant office de solution de rechange en l'absence du vosgien. Ainsi, outre sa victoire à Maubeuge, Ahlstrand s'est également imposé en toute fin de saison, sur l'Eurométropole Tour, dans les rues de Tournai, devançant au sprint Sondre Holst Enger et Raymond Kreder. Une saison pleine de promesses donc pour le coureur de 25 ans qui totalise, à l'issue de cette saison 2015, 6 places parmi les 10 premiers. Révélation de la saison chez Cofidis, Anthony Turgis a brillé cette année, rendant en fin de saison une copie pleine avec une belle victoire d'étape sur les Boucles de la Mayenne, ainsi qu'une victoire au classement général de cette épreuve. Outre ces succès, Turgis s'est ditingué cette saison par sa régularité et ses places d'honneurs. Auteur d'une belle première étape sur le Tour de Yorkshire, il se classe 7e dans les rues de Scarborough, juste derrière un certain Greg Van Avermaet, au terme d'une étape remportée par Lars Petter Nordhaug et sur laquelle un certain Stéphane Rosetto prend la 3e place. Turgis s'est également distingué sur le circuit des Jeux Européens de Baku, dont il prend la 9e place de la course en ligne, remporté par Luis Leon Sanchez, en arrivant dans le même groupe que Tom Boonen et Niki Terpstra, à 6 secondes de l'espagnol. Notons également ses belles performances sur la difficile Arctic Race of Norway, dont il prend la 8e place du classement général remporté par un ancien Cofidis, Rein Taaramae. Enfin, on retiendra sa belle 3e place sur les Championnats du Monde Espoirs de Richmond où, annoncé parmi les favoris au même titre que Kevin Ledanois, le vainqueur, il a, à l'image de toute l'équipe de France, parfaitement tenu son rôle pour venir s'offrir cette médaille mondiale.

Autre belle satisfaction de la saison, le nouveau venu Stéphane Rossetto. Auteur d'une saison pleine, le coureur de 28 ans, arrivé à lhiver 2014 en provenance de BigMat-Auber 93 a parfaitement tenu son rôle. S'il a fallu attendre que les pentes du Col de l'Ospédale se présentent à lui lors du Critérium International pour le voir à son avantage, terminant 12e au sommet et 15e du Classement général final, Rossetto s'est ensuite distingué distingué sur le Tour de Yorkshire, dont il prend la 4e place du classement général final après avoir été à l'attaque à de nombreuses reprises et s'être classé 3e de la difficile première étape, juste derrière Nordhaug et Thomas Voeckler. Rossetto s'est ensuite distingué sur la Route du Sud dont il se classe également 4e du Classement général final de la difficile étape de Bagnères-de-Luchon, remportée par Alberto Contador devant Nairo Quitana, ou encore en se classant 7e d'étape sur le Tour d'Autriche ou encore 2e du Championnat de France du contre-la-montre, juste derrière Jérôme Coppel, un ancie de la maison Cofidis. En fin de saison, Rossetto, s'est également classé 3e du Tour du Guévaudan derrière Thibaut Pinot et Thomas Voeckler ou encore 4e du Chrono des Nations, aux Herbiers, remporté par le Champion du Monde de la discipline Vasil Kyryienka. Notons également sa belle performance sur le Vuelta, qu'il découvrait cette année, et sur laquelle il s'est distingué en prenant la 13e place du contre-la-montre individuel de Burgos avant de se glisser dans l'échappée, le lendemain, lui permettant ainsi de rester au contact du Top 20, puisqu'il pointait alors au 18e rang du classement général. Malheureusement, Rossetto est victime d'une violente chute lors de la 19e étape et est contraint à l'abandon.

​Enfin, nous noterons en cette année 2015 les victoires d'Adrien Petit sur le prologue du Tour du Luxembourg, celle de Rudy Molard vainqueur de la 3e étape du Tour du Limousin à Aigurande, les deux titres nationaux de l'estonien Geert Joeaar, ou encore la belle victoire de Christophe Laporte sur le Tour de Vendée, où il a parfaitement assuré l'interim de Nacer Bouhanni, victime d'une chute sur cette épreuve, en devançant au sprint Yauheni Hutarovich, Thomas Sprengers et Arnaud Démare. Enfin, on notera également les prometteuses performances de Florian Sénéchal sur les classiques, puisqu'il s'est classé 19e de Gent-Wevelgem, dans le même temps que des coureurs comme Alexander Kristoff ou Peter Sagan. Il s'est également classé 17e et premier français de Paris-Roubaix, terminant dans le même groupe que des garçons comme Bradley Wiggins, Sep Vanmarcke ou Alexander Kristoff, avant de se classer 3e du Tro Bro Léon, juste derrière Alexandre Geniez et Benoît Jarrier. Enfin, on notera également sa 6e place sur les Boucles de l'Aulne, où il arrive dans le même temps que le vainqueur, Alo Jakin, ou encore sa 34e place sur l'étape des pavés du dernier Tour de France, sur laquelle il a travaillé pour Nacer Bouhanni dans le final, Bouhanni prenant d'ailleurs la 6e place de l'étape.

Si la formation Cofidis semble dépendre essentielement de Nacer Bouhanni, les coureurs d'Yvon Sanquer savent tout de même se distinguer en l'absence de leur leader et sont capables de très belles performances. S'ils ont trouvé en Bouhanni le leader fédérateur qu'il semblait manquer à la formation Cofidis depuis quelques années maintenant, les coureurs de l'équipe Cofidis ont globalement tous réalisé une saison satisfaisante, et à la hauteur de nos attentes.

 
 
 

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