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Mark Cavendish, roi du sprint

  • cobbling
  • 22 oct. 2015
  • 8 min de lecture


S'il s'est engagé pour la saison 2016 au sein de la formation Dimension Data (future ex-MTN-Qhubeka), la fin de carrière de Mark Cavendish approche et arrivera certainement plus tôt que ce que nous voulons bien imaginer. Si certains ont vu ce nouveau contrat d'un bon oeil, prétextant que c'était là un bon moyen pour lui de dernier un grand souffle à sa carrière, d'autres, plus réticent, voient en ce nouveau contrat un recul mais aussi une dernière opération marketing, avant que Cav' ne se retire des pelotons. La fin de carrière approche donc, pour celui qui fut, incontestablement, le meilleur sprinteur de la fin des années 2000, et la transition entre deux générations de sprinteurs, celle des Alessandro Petacchi, Erik Zabel ou autres Robbie McEwen et la nouvelle génération, menée par les Marcel Kittel, Alexander Kristoff et autres Nacer Bouhanni et Arnaud Démare.

Le temps est venu de tirer un premier bilan de la carrière de Mark Cavendish, et des images que nous garderons de lui. Voici les moments forts que nous avons choisi.

  • Nous sommes en Mai 2007, sur les routes des 4 Jours de Dunkerque. Mark Cavendish, membre de la formation allemande T-Mobile effectue là ses débuts chez les professionnels après un stage chez T-Mobile en fin de saison 2006. Après un début de saison catastrophique, Cavendish s'est offert, à la surprise générale, le Scheldeprijs, coiffant au sprint des coureurs comme Robbie McEwen, Gert Steegmans, Wouter Weylandt ou encore Erik Zabel. Nous sommes en Avril 2007, le Cav réussi là son premier coup d'éclat. Moins d'un mois plus tard, Mark Cavendish est engagé au départ des 4 Jours de Dunkerque, dans un quasi anonymat. Après une 3e place (mais vainqueur du sprint peloton) à Saint-Amand-les-Eaux, lors de la deuxième étape, remportée par Piotr Zielinski devant David Boucher, Mark Cavendish fait éclater sa puissance au sprint dès le lendemain, dans les rues de Caudry, où il s'impose brillament devant Gert Steegmans, et son poisson-pilote d'alors, Roger Hammond. Bis répétita trois jours plus tard, Cavendish s'offre le sclape d'Erik Zabel et de Matthew Goss au terme d'un sprint royal dans les rues de Dunkerque qui lui permet, d'ailleurs, de s'adjuger le classement final par points de l'épreuve nordiste. Nous sommes en Mai 2007, et Mark Cavendish est né.

  • Après ses très bons 4 Jours de Dunkerque, Cavendish a continué sur sa lancé, en remportant deux étapes du Tour de Catalogne, ses premières victoires Pro Tour, et une étape du Ster Elektro Tour. Les bonnes performances du coureur de l'Ile de Man lui permettent d'être au départ du Tour de France, qui s'élance, en cette année 2007, de Londres. Après un prologue discret, Mark Cavendish se place parmi les favoris d'un sprint très attendu dans les rues de Canterbury, au même titre que des coureurs comme Robbie McEwen, Thor Hushovd ou encore Tom Boonen. Malheureusement, une chute intervient au sein du peloton à une dizaine de kilomètres de l'arrivée, mettant à terre des coureurs comme Robbie McEwen, ou encore Mark Cavendish. Si le premier est parvenu à rentrer dans le peloton, avant de sortir un sprint venu d'ailleurs lui permettant de remporter cette étape, le jeune sprinteur btitannique, nous a lui offert de nombreux signes d'énervement. Peu nombreux étaient ceux qui auraient parié sur une victoire de Mark Cavendish dans les rues de Canterbury mais lui, il n'avait aucun doute sur ses chances de victoire.

  • Nous sommes le 21 Mars 2009, jour de Milan-San Remo. Mark Cavendish a coché cette épreuve et en a fait l'un des principaux objectifs de sa saison. Si le sprinteur britannique semble mieux préparé et armé que jamais pour s'imposer sur la Via Roma, de nombreux observateurs émettent encore des doutes sur les chances de victoires de Mark Cavendish sur ce Milan-San Remo. Seulement voilà, après près de 300km mené à un train suffisament élevé pour contrôler les offensives et à un train suffisament bas pour permettre à Mark Cavendish de passer les Capi sans trop de dégâts, c'est le coureur de la formation Cervélo Heinrich Haussler qui se lance à la conquète de Milan-San Remo en lançant son sprint à près de 500 mètres de la ligne d'arrivée, forçcant ainsi les coureurs de la formation Columbia à se découvrir bien

plus tôt que prévu. Le trou est fait, et Mark Cavendish, lance son sprint à son tour, grignottant chaque mètre le séparant d'Haussler. Nous sommes à 25 mètres de l'arrivée, la course semble gagnée pour Heinrich Haussler, mais Cavendish déboule, tel un boulet de canon, et parvient à remonter Haussler, et passer la ligne d'arrivée à ses côtés. Qui a gagné? Cavendish? Haussler? Personne ne le sait. Il faudra attendre cinq bonnes minutes et une étude minutieuse de la photo-finish pour connaître le vainqueur. Nous sommes le 21 Mars 2009 et, c'est fait, Mark Cavendish vient de remporter le premier monument de sa carrière. Mark Cavendish remporte, d'un souffle à peine, cette édition 2009 de Milan-San Remo. Au cours de cette incroyable saison pour lui, Cavendish décrochera également 9 victoires d'étapes sur les Grand Tours, 3 sur le Tour d'Italie, et 6 sur le Tour de France, dont un premier succès sur les Champs-Elysées, juste devant son coéquipier Mark Renshaw.

  • Nous sommes le 15 Juin 2010, sur les routes du Tour de Suisse. La 4e étape de la course World Tour, support à la préparation du Tour de France pour bon nombre de coureurs s'apprète à se disputer au sprint. Les candidats sont les mêmes depuis de nombreuses années maintenant. Alessandro Petacchi, Robbie McEwen, Heinrich Haussler, Gerald Ciolek et, bien sur, Mark Cavendish. Alors que le sprint est lancé, Heinrich Haussler remonte tout le monde et semble le mieux placé pour aller décrocher la victoire. Seulement voilà, Mark Cavendish se rabat, inexpliquablement, sur sa gauche, et vient heurter Haussler, causant là une terrible chute qui met à terre les principaux candidats à la victoire d'étape. Si le débat conernant l'intention ou non de Cavendish à faire chuter Haussler ne nous intéresse pas, il est évident que cette chute restera l'un des évênements marquant de la carrière de Cavendish, et probablement de celle du coureur australien.

  • Toujours en 2010, nous voici désormais arrivé en Août. Après un Tour de France à nouveau très prolifique, avec 5 nouvelles victoires d'étape, Mark Cavendish se présente au départ de sa première Vuleta. S'il est battu au sprint, lors de la première étape en ligne, par le biélorusse Yauheni Hutarovich, Mark Cavendish remporte ensuite trois étapes et, surtout, son premier classement anexe de Grand Tour, en terminant meilleur sprinteur de ce Tour d'Espagne 2010.

  • Nous voici arrivés en 2011. Si Mark Cavendish a souhaité se tester sur des épreuves comme le Tour des Flandres, qu'il termine à la 110e place, ou Paris-Roubaix, qu'il a abandonné, au Printemps, le sprinteur de la formation HTC-High Road a pour principaux objectifs cette saison de remporter, enfin, le maillot vert du Tour de France, et, surtout, d'être sacré Champion du Monde, en fin de saison, sur le circuit de Copenhague. S'il décroche deux nouvelles victoires d'étape sur le Tour d'Italie, Cavendish reste cependant concentré sur le Tour de France et se retire de la course au maillot rose, au soir de la 12e étape, théâtre de sa deuxième victoire d'étape. Engagé sur le Tour de France, Cavendish doit cependant attendre la 5e étape de ce Tour de France et l'arrivée au Cap-Fréhel pour s'imposer, au terme d'un sprint très disputé dans lequel il devance Philippe Gilbert et José Joaquin Rojas. Au cours de ce Tour de France, Mark Cavendish remportera également quatre autres étapes dont un succès, en vert, sur le Champs-Elysées, qui lui permettra d'atteindre ce premier objectif de la saison et de décrocher, enfin, cette victoire dans le classement du Maillot Vert du Tour de France.

  • Cette année 2011 restera une grande année pour Mark Cavendish car, s'il a remporté, depuis son succès sur les Champs-Elysées en Juillet, la London Surrey Classic, course pré-Olympique disputée à Londres ou encore deux étapes du Tour de Grande-Bretagne après son abandon prématuré sur les routes du Tour

d'Espagne, c'est toute la sélection britannique qui s'est rallié derrière son sprinteur à l'occasion des Championnats du Monde de Copenhague. Après un course parfaitement contrôlée par la formation britannique, Mark Cavendish remporte, sur le fil, son premier titre de Champion du Monde, devançant sur la ligne son coéquipier chez HTC Matthew Goss et son ancien rival au sein de la formation HTC, l'allemand André Greipel.

  • Nous voici arrivés en 2012. Et c'est en Champion du monde, et sous les couleurs du Team Sky, que Mark Cavendish se présente au départ du Tour de France. S'il s'est imposé au sprint dans les rues de Tournai, Mark Cavendish n'a pas réellement pu compter sur le soutien de ses coéquipier cette année, tous dévoués à Bradley Wiggins, futur vainqueur de ce Tour de France 2012. Cependant, en ce 20 Juillet 2012, Mark Cavendish va rappeler à toute la planète cyclisme qu'il est l'un des plus grands sprinteurs de l'histoire du cyclisme. C'est au terme d'une étape tendue, qui semble destinée à Luis Leon Sanchez ou Nicolas Roche, encore échappés à 500m de l'arrivée, que Mark Cavendish va décocher un sprint d'un autre temps, pour aller s'imposer, de manière étincelante à Brive-la-Gaillarde, pour ce qui est, certainement, son plus beau succès avec le maillot de Champion du monde sur le dos.

  • Après son beau Tour de France, Mark Cavendish s'est fixé pour objectif de devenir Champion Olympique, chez lui, à Londres. Cependant, malgré le bon contrôle des britanniques pendant toute la course, le manque d'effectif (seuls 6 coureurs étaient engagés) et le manque de soutien en tête de peloton favorise une course offensive. Si les britanniques perdent pied, peu à peu, après qu'un groupe de 26 coureurs ne se soit détâché en tête de course, Mark Cavendish sprinte, pour l'honneur, mais sans grande conviction et ne peut cacher sa déception de ne terminer que 29e d'une course qui lui semblait pourtant promise.

  • En 2013, Mark Cavendish, passé pendant l'hiver chez Omega Pharma-Quick Step, se lance le défi de remporter le classement par points du Tour d'Italie, le seul manquant encore à son palmarès. Vainqueur de cinq étapes, Mark Cavendish remporte ce classement par points du Giro le dernier jour, à l'occasion de sa cinquième victoire dans les rues de Brescia, devançant ainsi Vincenzo Nibali de 30 points.

  • Nous voici arrivés en 2014. Si la saison de Mark Cavendish est plutôt bien lancée, grâce notamment à ses deux victoires d'étapes sur Tirreno-Adriatico ou ses quatre succès sur le Tour de Turquie, celle-ci va connaître un frein énorme, en Juillet, sur le Tour de France. Partis de Leeds pour une arrivée à Harrogate, lieu de résidence de la mère de Cavendish pour cette première étape du Tour, les sprinteurs de ce 101e Tour de France voient là une occasion en or de décrocher le premier maillot jaune du Tour, après la chute qui avait contrarié bon nombre de sprinteurs en 2013, dans les rues d'Ajaccio. Seulement voilà, s'il y a bien un coureur qui souhaite plus que tout remporter cette étape, c'est bien Mark Cavendish. Alors que le sprint est lancé, le sprinteur britannique est enfermé et met un coup de tête au Champion d'Australie, Simon Gerrans, coup fatal puisqu'il mettra à terre les deux coureurs et mettra également un terme à leur Tour de France dès le premier jour de course. Si Cavendish ne peut que plaider coupable, le britannique a, semble-t-il, abandonné sur le bitume d'Harrogate, toutes ses chances de porter un jour le maillot jaune du Tour de France.... à moins d'un nouveau coup de génie sur la première étape du Tour 2016...

 
 
 

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