Introduire un système de kermesses en France.
- cobbling
- 7 oct. 2015
- 3 min de lecture

Elles ont un énorme succès en Belgique, et plus particulièrement en Flandres, et sont quasi inéxistantes en Wallonie, les kermesses professionnelles sont des épreuves cyclistes à part entière et tenant, bien souvent, une part importante du calendrier amateur et des équipes Continentales, ce qui est moins vrai pour les coureurs professionnels. Pourtant, il n'est pas rare de trouver des coureurs de formations Continentales Professionnels ou même des coureurs appartenants à des équipes World Tour au départ de ces épreuves. Pourquoi sont-ils là? S'entraîner, se préparer à une échéance future. Quel est l'intérêt pour un coureur amateur ou de Continentale de se présenter au départ de ces épreuves? Se mettre en évidence face à des coureurs professionnels et, éventuellement, décrocher un contrat pro pour la saison suivante. Le système est simple: des courses en circuits sur lesquelles sont acceptés tous les coureurs ayant une licence Continentale, Continentale Pro ou World Tour, quelque soit sa nationalité, ainsi que les coureurs amateurs belges et les coureurs licenciés en Belgique, sous réserve de l'obtention préalable d'une Wild-Card. Impossible donc pour un coureur de DN française de prétendre à l'obtention d'un Wild-Card.
Pourquoi ne pas introduire ce genre de compétitions en France? Certains d'entre vous me diront que ce système existe déjà, qu'il s'appelle "Elite Nationale", mais non, une Elite Nationale n'a absolument rien à voir avec une kermesse professionnelles. Une épreuve Elite Nationale, c'est un peu comme un interclub en Belgique. Une kermesse professionnelles incluerait une éventuelle participation de coureurs d'équipes comme AG2R La Mondiale, Cofidis ou FDJ or, ce n'est pas le cas.
La France regorge de coureurs et de courses mais ne dispose d'aucune épreuve offrant la possibilité aux amateurs de se mesurer aux coureurs professionnels.
Pourquoi donc ne pas créer ce type d'épreuves en France? Pourquoi ne pas s'inspirer du modèle belge? Pourquoi ne pas créer nous aussi des épreuves en circuit qui emprunteraient un parcours mythiques comme cela est le cas sur la Kermesse Professionnelle de Grammont? Pourquoi ne pas créer en France des kermesses prestigieuses comme la kermesse professionnelle de Gullegem? Pourquoi ne pas instaurer en France ce système de course idéal à la préparation d'un coureur en manque de compétition et qui offrirait
aux meilleurs amateurs français la possibilité de se confronter aux meilleurs coureurs du monde?
Les idées de circuits ne manqueraient pourtant pas. La France regorge d'endroits mythiques où s'est écrite l'Histoire du cyclisme. Nul ne doute que la France trouverait aussi d'autres villes, d'autres lieux, pour donner vie à ce cyclisme là. Créer une kermesse professionnelle qui emprunterait, à dix ou douze reprises la Trouée d'Arenberg n'attirerait-il pas le public? En revanche pour les coureurs.... c'est pas gagné. Oublions la Trouée d'Arenberg et proposons à ces coureurs d'avaler un secteur comme le Pont Gibus à de nombreuses reprises, proposons leur une kermesse professionnelle où il faudrait escalader le Mûr de Bretagne, une kermesse professionnelle dans les rues d'un petit village de Normandie comme Lyons-la-Forêt, un kermesse professionnelle dans l'un des arondissement de la ville de Lyon, un kermesse professionnelle qui arriverait sur la Place Stanislas de Nancy.... Les idées ne manquent pas. Les coureurs ne manqueront probablement pas à l'appel eux aussi. En effet, quel coureur de DN n'a pas un jour rêvé d'être confronté à Tom Boonen ou Fabian Cancellara? Quel coureur de DN n'a pas eu envie de se tester face à un Thibaut Pinot ou à Romain Bardet dans une ascension?
Si l'idée était soutenue par des équipes, par des comités d'organisations, alors oui, cela serait possible. Cette bien belle idée de rendre encore un peu plus populaire le cyclisme français, de donner la possibilité aux amateurs français de se frotter au gratin mondial ne serait plus du domaine de l'utopie. Car aujourd'hui, le seul moyen que nous avons nous, français, de voir évoluer un coureur amateur aux côté d'un pros, demeure être les critériums d'après-Tour....
Comments