5 raisons pour lesquelles Nacer Bouhanni sera un jour Champion du Monde.

Nacer Bouhanni a participé, à Richmond, au deuxième Championnat du Monde de sa carrière. Sa 21e place au terme d'une course animée, suivant une 10e place acquise sur le circuit de Ponferrada en 2014 nous laisse à penser que le coureur de la formation Cofidis sera, un jour, sacré Champion du Monde:

• Parce que Nacer Bouhanni est un guerrier. En une saison, Nacer Bouhanni a probablement connu plus de chutes que sur l'ensemble de sa carrière. Commet expliquer cela? Aucune idée. Ce qui est sûr en revanche, c'est que le vosgien sait se relever et le fait avec brio, comme lorsqu'il était allé chercher la victoire sur la première étape de Paris-Nice, en 2014, après être tombé en cours d'étape. Même son de cloche sur la dernière Vuelta où il se classe 2e de la 3e étape à Malaga après avoir été victime d'une chute. De plus, après son abandon sur chute sur la Vuelta, Bouhanni n'a pas abandonné l'idée de disputer le mondial et avait repris la compétition, à peine une semaine plus tard, sur le Grand Prix de Fourmies, se classant 3e derrière Fabio Felline et Tom Boonen.

• Parce qu'il connait la concurence. S'il y a bien une chose à laquelle Nacer Bouhanni a été confronté pendant sa carrière, c'est la concurence. Une forte concurence en interne, avec Arnaud Démare, qui a su pousser les deux sprinteurs jusqu'au top niveau mondial. Bouhanni remportant ainsi 5 étapes sur les Grand Tour en 2014 ainsi que le classement par points du Giro d'Italia, à quoi on peut ajouter un titre de Champion de France en 2012 (devant Démare) et une deuxième place aux Championnats de France en 2014 (derrière Démare). Cependant, Démare ayant obtenu les faveurs de son manager Marc Madiot, Bouhanni a lui décidé de quitter la formation au trèfle pour l'équipe Cofidis avec, il faut le dire, un certain succès, remportant notamment cette saison le Grand Prix de Denain, deux étapes du Dauphiné, deux étapes du Tour de l'Ain, Halle-Ingooigem, le Grand Prix d'Isbergues ou encore deux étapes du Circuit de la Sarthe. Ce n'est, certes, probablement pas le bilan auquel s'attendaient Nacer Bouhanni et son manager Yvon Sanquer mais, il faut bien reconnaître que, sans toutes ses chutes, cette saison aurait très probablement été auréolée d'un titre de Champion de France... et de bien d'autres bouquets.

• Parce qu'il continue de découvrir les mondiaux. Boudé par l'équipe de France dans les catégories de jeunes, Nacer Bouhanni n'a découvert les Championnats du Monde qu'en 2014, sur le circuit de Ponferrada où, au terme d'une course difficile, il était allé chercher la 10e place de l'épreuve, prenant la 3e place du "sprint des sprinteurs", derrière Alexander Kristoff et John Degenkolb. 21 cette saison après une énième chute, il faut bien avouer que nous n'étions plus nombreux à croire en ses chances, à l'approche du final de ce Championnat du Monde, mais lui, il y croyait. Le résultat ne reflète malheureusement le niveau du sprinteur sur cette épreuve mais qui sait qui aurait pu se passer s'il n'avait pas chuté....

• Parce qu'il n'a que 25 ans. Né en 1990, Nacer Bouhanni continue encore de progresser et d'emmagasiner de l'expérience. Devenu leader quasi unique chez Cofidis, il continue à progresser dans ce rôle et semble parfaitement s'en accomoder. Bouhanni a d'ailleurs dû attendre ses 25 ans pour découvrir les classiques et Milan-San Remo (qui lui avait été rfusé, au dernier moment, par Marc Madiot en 2014) prenant d'ailleurs la 6e place de l'épreuve.

• Parce que le mondial 2016 sera destiné aux sprinteurs. Nacer Bouhanni est l'un de ses sprinteurs explosifs, extrêmement difficile à cerner. C'est un coureur qui passe relativement bien les bosses mais dont la qualité première reste le sprint. Après deux victoires sur une course comme le Grand Prix de Denain, réputée plate comme la main et dont l'arrivée se situe en léger faut-plat descendant, Bouhanni a prouvé à de nombreuses reprises qu'il savait sprinter en toutes circonstances. Collectioneur de victoires et Champion de France sur route dès sa deuxième saison professionnelle, un titre mondial serait dans la continuité de ce que nous a montré Bouhanni depuis son arrivée chez les pros, en 2011. De plus, le Qatar offre un terrain propice aux bordures. Tous les sprinteurs ne seront donc pas forcément présents dans l'emballage final, une aubaine pour un Bouhanni en grande condition.... Rendez-vous à Doha.

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